Un simulateur de revenu en portage salarial est un outil très pratique pour avoir une idée précise des rémunérations nettes que l’on peut retirer de ses prestations. C’est aussi un outil très utile pour comparer entre elles les offres de sociétés de portage salarial. Décryptage…
Les agrégats à connaître
Un simulateur de revenu en portage salarial va vous permettre de transformer votre chiffre d’affaires en rémunération nette. Cette transformation va passer par plusieurs étapes.
Chiffre d’affaires
Selon les simulateurs, vous aurez à renseigner votre chiffre d’affaire mensuel ou votre tarif de prestation quotidien moyen (TJM) et le nombre de jours de prestation visé par mois.
Pour comparer les simulateurs entre eux, ajustez ces variables de sorte à partir du même chiffre d’affaires mensuel.
Frais de gestion
Les frais de gestion peuvent s’apprécier tout inclus ou être scindés en une commission de gestion et en frais de taxes et assurances.
S’ils s’apprécient tout inclus, la société de portage salarial applique le taux de frais de gestion à l’ensemble de votre chiffre d’affaires, et fait son affaire de payer les taxes et assurances directement liées à votre activité.
Si les frais de gestion sont scindés, ils comprendront d’une part la commission de gestion qui représente ce que la société de portage salarial perçoit pour couvrir ses frais internes (personnel, bureaux, informatique…), et d’autre part les taxes et assurances. Dans certaines sociétés de portage salarial, comme Plug&Pay par exemple, la commission de gestion est plafonnée. Que votre TJM soit de 400 ou de 1500€. Notre commission de gestion ne dépassera pas 589€ par mois. En effet, pourquoi devrions-nous vous facturer plus cher le travail administratif que nous fournissons, si votre chiffre d’affaires est plus élevé ?
Les taxes et assurances peuvent recouvrir la CVAE (Contribution sur la Valeur Ajoutée des Entreprises), l’assurance responsabilité civile professionnelles, la garantie financière et l’assurance-crédit. Ces charges sont directement liées à l’activité des salariés portés, et ils les supporteraient directement s’ils faisaient le choix d’exercer en profession libérale. Il est donc logique qu’elles soient imputées sur leur compte d’activité. En fonction du niveau de chiffre d’affaires de la société de portage salarial, ces taxes peuvent supporter des effets de seuils. Le taux de frais n’est donc pas constant dans le temps. On peut toutefois estimer qu’il doit se situer entre 0,6 et 1,2% du chiffre d’affaires.
Frais professionnels et indemnités
Le chiffre d’affaires diminué des frais de gestion peut servir à rembourser des frais professionnels engagés par le salarié porté. Il peut aussi être utilisé pour des indemnités repas ou chèques restaurant par exemple. Tous les frais ne sont pas autorisés et des limites sont fixées pour respecter les règles édictées par l’URSSAF.
Mise en réserve conventionnelle
La convention collective de branche a institué la mise en réserve de 10% de la masse salariale distribuée. Cette mise en réserve permet de financer des salaires pendant les périodes d’inter-mission. Elle a aussi vocation à financer l’indemnité de rupture conventionnelle ou de licenciement, ce qui permet au salarié porté de bénéficier de l’assurance pour le retour à l’emploi, dans le cas où il ne retrouve pas une mission rapidement.
La plupart des simulateurs de revenus en portage salarial ne tiennent pas compte de cette mise en réserve conventionnelle. Ils donnent ainsi une vision de la rémunération globale, incluant la valeur nette des sommes mises en réserve chaque mois. Ce n’est pas un problème dans l’optique de comparer les simulateurs entre eux. Sachez toutefois que les sociétés de portage salarial qui respectent la législation appliqueront cette mise en réserve, ce qui vous permettra de bénéficier de revenus en cas d’inter-mission, et aussi de financer une rupture conventionnelle ou un licenciement si vous en avez besoin.
Masse salariale distribuée
La masse salariale distribuée est l’agrégat qui est constitué de votre salaire net imposable et des charges sociales.
Charges sociales
Les charges sociales sont composées des charges salariales et des charges patronales qui sont calculées à partir du salaire brut. Le salaire brut est égal à la somme du salaire net imposable et des charges salariales. Les charges salariales représentent généralement entre 20 et 22% du salaire brut. Les charges patronales représentent généralement entre 43 et 46% du salaire brut. Un simulateur de revenu de portage salarial ne doit pas présenter des taux de charges salariales et patronales divergents de ces valeurs. On rencontre pourtant des simulateurs affichant des taux de charges patronales de l’ordre de 50 à 55%. Si c’est le cas, il est possible que la société de portage salariale pratique des frais cachés. Pour vous en prémunir, optez pour une société de portage salarial labellisée Zéro Frais Cachés. La liste peut être obtenue auprès de la Fedeps .
Salaire net imposable
Il correspond à la masse salariale distribuée moins les charges sociales. De manière à peu près constante, le salaire net imposable doit représenter environ 55% de la masse salariale distribuée.
C’est sur cette base que le prélèvement à la source de l’impôt sur le revenu sera calculé. Certains simulateurs prennent en compte le prélèvement à la source de l’impôt sur le revenu. Dans tous les cas il convient de demander une simulation détaillée pour tenir compte de votre situation fiscale personnelle.
Rémunération nette perçue avant impôt sur le revenu
Il s’agit de la somme entre le salaire net imposable et les remboursements de frais professionnels et indemnités éventuelles.
Pour conclure
En conclusion, les principaux éléments qu’un simulateur de revenu en portage salarial doit clairement mettre en avant sont les suivants :
– Les frais de gestion incluent-ils ou non la prise en charge des taxes et assurances et sont-ils ou non plafonnés ?
– Les montants de charges patronales et salariales sont-ils clairement mis en évidence et permettent-ils de vérifier ou de recalculer qu’ils représentent respectivement de l’ordre de 43 à 46% du salaire brut pour les charges patronales et de l’ordre de 20 à 22% de salaire brut pour les charges salariales ?
– Dernier élément d’importance, la simulation émane-t-elle d’une société labellisée Zéro Frais Cachés, seul label vous garantissant la sincérité des éléments présentés ?